C'était le mois de juillet, ce qui signifiait que l'école venait de se finir. Fingal passerait en année 11 à la rentrée. Le lycée ! Et cela avait été de justesse. Merci la super moyenne en sport, et merci le prof qui avait jugé que son devoir d'invention était assez original, quoiqu'un peu tordu parfois, pour mériter une bonne note. Pour le reste, c'était soit la moyenne, soit juste en dessous. Le français, fallait pas en parler. Les mathématiques ... c'était juste juste. Histoire et géographie ... mouais. Arts ? Y avait de quoi s'emmêler les pinceaux, mais Fingal avait eu une petite moyenne. Merci à Modoki pour s'être essayé au body-painting pour l'oeuvre de fin d'année à rendre. "Gros lézard sur feuille blanche avait certes questionné sur l'équilibre mental du garçon, mais justement, il était toujours bon en art quand on s'interrogeait sur l'équilibre mental de l'artiste. Fingal aurait pu avoir mieux s'il avait su défendre son projet durant l'oral. Pourquoi un lézard ? Pourquoi du body-painting ? Comment avez-vous trouvé un aussi gros lézard ? Pourquoi ce choix de couleur. Oui ... Modoki, pourquoi le pourpre était-il la couleur que tu avais choisi.
"Bah je sais pas moâ ! Pasque c'était Jôli !"
Avait-il répondu alors, Fingal l'interrogeant au final avec les mêmes questions le soir-même. Après tout, c'était sa créature l'artiste, pas lui.
Mais bref, c'était fini. Fingal irait au lycée, et c'était un gros soulagement pour ... pour personne en vrai. Ses parents auraient toléré qu'il redouble une année au final. Ils savaient que l'école et leur fils, ce n'était pas l'amour fou. Et s'ils ne l'encourageaient guère à étudier d'avantage, ils ne lui reprochaient guère d'échouer. Il avait réussi ? Tant mieux.
Un été à Glasgow, c'était ... un peu comme le reste de l'année quoi. Il pleuvait sans cesse, comme tous les mois. Ete, hiver, automne, printemps, cela ne faisait aucune réelle différence. Il fallait simplement sacrifier trois bébés chaque matin en espérant que les astres célestes daignent envoyer assez de soleil pour bronzer une journée dans l'année. Mais l'avantage de la pluie abondante, c'était que les terrains poussaient vite, la friche envahissait vite les gazons. Et pour les gosses de pauvre comme Fingal, c'était toujours l'occasion de se faire un peu d'argent de poche, en se faisant engager comme tondeur non-professionnel.
Il faisait ça depuis qu'il avait huit ans, tous les étés. Comme son frère ainé, et son frère numéro deux, et son frère en-dessous de lui et comme son petit petit frère ferait dans deux ou trois ans. Les fils Flanagans étaient tous connus dans les quartiers huppés comme les gosses à embaucher pour prendre soin du gazon, ou autres activités manuelles. Le travail était bien fait, et ils coûtaient moins cher que les artisans. Et la bonne humeur de Fingal était généralement appréciée, par les parents, ou les petites gosses de riches qui s'entichaient aisément de son côté voyou des cités.
"Laisse-moi essayer ! Laisse-moi essayer !"
Faisait Modoki qui suivait le garçon qui venait à peine de démarrer la tondeuse. Le terrain était surplombé par une gigantesque maison victorienne. Il n'était pas très grand, car situé en plein West-end, sur les collines où s'enchainaient toutes les maisons de classe I. Là où les loyers étaient exorbitants. Impossible de convaincre Modoki de rester au "manoir Flanagan". Et Fingal le savait, et au contraire, il appréciait d'avoir une créature qui l'accompagnait partout. Mais parfois, il était un peu enthousiaste aux nouvelles expériences. Fingal le regarda, et le charria un peu :
"Explique-moi comment tu vas t'y prendre mon gros ... tu vas poser tes deux griffes sur les manettes et pendouiller dans le vide ? Ou tu vas la pousser par le moteur ?"
Parfois, Modoki ne se rendait pas compte des lois de la physique, que son corps de monstre lézaroïde ne lui permettait pas d'accéder aux outils humains.
"Nan mais toi tu me portes, et moi je pousse !"
Impossible de gagner un tel débat avec son monstre. Il trouvait toujours la solution, aussi bancale soit-elle, pour pouvoir passer à l'action. Fingal l'attrapa à deux mains, son gros lézard à crête, et le mit entre lui et la tondeuse. Modoki était ravi, se sentant comme un guerrier qui conduisait sa grosse 4x4 sur le gazon. Il se mit à pousser des cris, comme les barbares post-apocalyptique du film d'avant-hier. Heureusement, personne ne l'entendait. Puis, il se mit à clamer !
"MAIS ? Ca avance pas là !"
"C'est parce que tu dois tirer sur la manette."
"Mais j'peux pas moi ! J'ai pas les pattes extensibles ! Toi fais le, et moi je pousse !"
Fingal s'activa, attrapant la manette de démarrage, serrant ses bras pour ne pas que Modoki tombe. La position la plus inconfortable de la terre. Mais la tondeuse démarra, Modoko fit mine de pousser, bien que c'était Fingal qui faisait en sorte de donner la poussée par le torse et l'appui de ses jambes, poussant au mieux la tondeuse en gardant les mains sur la manette de démarrage, en essayant de ne pas écraser son monstre au milieu. Modoki se remit à pousser des cris ultra-enthousiasme, se sentant comme THE destroyer of the world. Le destructeur du gazon trop long, oui ... pour le world, il repassera.
Hrp : RP petit boulot.
_________________
Fingal Flanagan
Digimon : ModokiBetamon - Disciple - Données
Fatigue : 0
Erreurs de soin : 0
Moyenne : //20
"Bah je sais pas moâ ! Pasque c'était Jôli !"
Avait-il répondu alors, Fingal l'interrogeant au final avec les mêmes questions le soir-même. Après tout, c'était sa créature l'artiste, pas lui.
Mais bref, c'était fini. Fingal irait au lycée, et c'était un gros soulagement pour ... pour personne en vrai. Ses parents auraient toléré qu'il redouble une année au final. Ils savaient que l'école et leur fils, ce n'était pas l'amour fou. Et s'ils ne l'encourageaient guère à étudier d'avantage, ils ne lui reprochaient guère d'échouer. Il avait réussi ? Tant mieux.
Un été à Glasgow, c'était ... un peu comme le reste de l'année quoi. Il pleuvait sans cesse, comme tous les mois. Ete, hiver, automne, printemps, cela ne faisait aucune réelle différence. Il fallait simplement sacrifier trois bébés chaque matin en espérant que les astres célestes daignent envoyer assez de soleil pour bronzer une journée dans l'année. Mais l'avantage de la pluie abondante, c'était que les terrains poussaient vite, la friche envahissait vite les gazons. Et pour les gosses de pauvre comme Fingal, c'était toujours l'occasion de se faire un peu d'argent de poche, en se faisant engager comme tondeur non-professionnel.
Il faisait ça depuis qu'il avait huit ans, tous les étés. Comme son frère ainé, et son frère numéro deux, et son frère en-dessous de lui et comme son petit petit frère ferait dans deux ou trois ans. Les fils Flanagans étaient tous connus dans les quartiers huppés comme les gosses à embaucher pour prendre soin du gazon, ou autres activités manuelles. Le travail était bien fait, et ils coûtaient moins cher que les artisans. Et la bonne humeur de Fingal était généralement appréciée, par les parents, ou les petites gosses de riches qui s'entichaient aisément de son côté voyou des cités.
"Laisse-moi essayer ! Laisse-moi essayer !"
Faisait Modoki qui suivait le garçon qui venait à peine de démarrer la tondeuse. Le terrain était surplombé par une gigantesque maison victorienne. Il n'était pas très grand, car situé en plein West-end, sur les collines où s'enchainaient toutes les maisons de classe I. Là où les loyers étaient exorbitants. Impossible de convaincre Modoki de rester au "manoir Flanagan". Et Fingal le savait, et au contraire, il appréciait d'avoir une créature qui l'accompagnait partout. Mais parfois, il était un peu enthousiaste aux nouvelles expériences. Fingal le regarda, et le charria un peu :
"Explique-moi comment tu vas t'y prendre mon gros ... tu vas poser tes deux griffes sur les manettes et pendouiller dans le vide ? Ou tu vas la pousser par le moteur ?"
Parfois, Modoki ne se rendait pas compte des lois de la physique, que son corps de monstre lézaroïde ne lui permettait pas d'accéder aux outils humains.
"Nan mais toi tu me portes, et moi je pousse !"
Impossible de gagner un tel débat avec son monstre. Il trouvait toujours la solution, aussi bancale soit-elle, pour pouvoir passer à l'action. Fingal l'attrapa à deux mains, son gros lézard à crête, et le mit entre lui et la tondeuse. Modoki était ravi, se sentant comme un guerrier qui conduisait sa grosse 4x4 sur le gazon. Il se mit à pousser des cris, comme les barbares post-apocalyptique du film d'avant-hier. Heureusement, personne ne l'entendait. Puis, il se mit à clamer !
"MAIS ? Ca avance pas là !"
"C'est parce que tu dois tirer sur la manette."
"Mais j'peux pas moi ! J'ai pas les pattes extensibles ! Toi fais le, et moi je pousse !"
Fingal s'activa, attrapant la manette de démarrage, serrant ses bras pour ne pas que Modoki tombe. La position la plus inconfortable de la terre. Mais la tondeuse démarra, Modoko fit mine de pousser, bien que c'était Fingal qui faisait en sorte de donner la poussée par le torse et l'appui de ses jambes, poussant au mieux la tondeuse en gardant les mains sur la manette de démarrage, en essayant de ne pas écraser son monstre au milieu. Modoki se remit à pousser des cris ultra-enthousiasme, se sentant comme THE destroyer of the world. Le destructeur du gazon trop long, oui ... pour le world, il repassera.
Hrp : RP petit boulot.
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Fingal Flanagan
Digimon : ModokiBetamon - Disciple - Données
Fatigue : 0
Erreurs de soin : 0
Moyenne : //20